Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/182

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par elle. Quand je luy eus declaré l’amour qu’elle avoit faict naistre en mon cœur, elle ne s’en fit que rire, et m’asseura qu’elle n’auroit jamais pitié de moy qu’à de certaines conditions qu’elle me vouloit ordonner. Premierement, ayant ouy dire qu’un certain courtisan nommé Osthanes, avoit une bague qui le rendoit invisible, elle me dit qu’il faloit que je la luy aportasse. Je trouvay cela fort difficile, car quel moyen de prendre ce que porte un homme que l’on ne void point ? On disoit qu’Osthanes avoit le plaisir d’aller aux estuves des femmes pour y contempler les belles dames toutes nuës, et en joüyr quelquefois sans estre apperceu de personne. Il