Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/204

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l’on luy pinça bien fort la veine du bras et du pied avec les ongles seulement, et l’on laissa tomber de l’eau en abondance dedans des bassins aupres de luy. Il croyoit que ses veines estoient ouvertes, et que c’estoit son sang qui couloit, de sorte que son imagination fut si forte que se laissant affoiblir peu à peu, il mourut dans une demie heure. Siramnés en fut fasché pource qu’il avoit esté autrefois tout son conseil en faict d’amour, et il n’y avoit pas un de nous qu’il n’eust voulu voir en sa place. Quelques petites pieces de campagne estans venues le jour mesme à ceux qui nous assiegeoient, ils voulurent battre nos murailles,