Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/207

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libre eut l’asseurance de les repousser avec dix ou douze soldats. Il alla si loin du chasteau qu’il trouva la compagnie de Barzanes qui luy donna tant de coups qu’il falut qu’il s’apuyast contre un cypres. Barzanes luy donna alors un coup de lance qui le perça de part en part, et s’alla ficher bien avant dans l’arbre. Nos soldats voyans leur capitaine si mal traité, se retirerent vistement dedans le chasteau où ils tinrent bon avecque nous à la bresche, et nous ayderent à repousser les ennemis qui voyans la nuit venir se voulurent reposer, et ne point precipiter une chose qui ne leur pouvoit faillir. En s’en retournant ils virent Alicante qui estoit demeuré cloüé au cyprés, et comme dans l’agonie de la mort l’on serre fermement tout ce que l’on tient, il avoit encore en main un javelot