Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/208

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dont il sembloit qu’il les menaçast, les attendant de pied coy. Il y avoit je ne sçay quoy d’horrible en son visage qui fit si peur aux soldats de Barzanes qu’ils le prirent pour un demon, et se retirerent à la course : mais leur capitaine leur fit connoistre la verité et leur donna toute asseurance. Comme les oyseaux apres avoir bien consideré un espouvantail qui est planté au milieu d’un champ, et est armé de bastons qui semblent les menasser, reconnoissans enfin que ce n’est point un homme, ne se contentent plus de faire la ronde tout à l’entour, mais ayans repris leur hardiesse s’aprochent de luy, se perchent sur sa teste et y font mesme