Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/229

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nuicts en une forme assez belle et assez gratieuse. N’imputez la faute de cela qu’à vos yeux, repartit Hircan, vous estiez par le passé un demy-dieu forestier, mais maintenant vous estes un homme qui ne sçauroit plus percer les voiles qui couvrent les dejtez. Or afin que personne de tous ceux qui sont icy ne doute de la grandeur de mon pouvoir, je veux rendre à nostre hamadryade la nature humaine qu’elle à euë autrefois, car aussi bien le destin n’ordonne t’il pas qu’elle vive tousjours dans un arbre. Hircan ayant dit cecy leut quelque chose dans son livre, et puis il cria tout haut. ô hamadryade, je te commande que tu deviennes fille, et tout incontinent l’on vid venir la servante d’Amarille avec ses habits ordinaires.