Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/230

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Voyla celle qui a esté autrefois hamadryade, s’escria Lysis, je la reconnoy bien ; ô que la puissance d’Hircan est grande. Vous voyez, respondit le magicien, cette nymphe serisiere a esté bien aysee à transformer ; elle n’a pas esté si rebelle, que vous qui me fistes tant de peine que je fus contraint de conjurer les vents de venir abattre vostre arbre. Je craignois d’amoindrir ma felicité en changeant de forme, repartit Lysis, vous scavez cela mieux que moy. Ce discours fut interrompu par l’arrivee de la nymphe, que chacun apelloit Lisette. Des qu’elle fut pres de Polidor, il se jetta un genoüil en terre devant elle, et la remercia tres-humblement du bois qu’elle luy avoit donné. Elle