Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/299

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les larrons à le venir desrober encore. J’avoüe que Clarimond à fort bien rencontré en cela, dit Lysis, aussi ne suis je pas si injuste que je ne croye qu’il a fort bon esprit quand il veut, et qu’il ne tient qu’à luy qu’il ne quite les erreurs qui le possedent. Tout cela est bon, dit Philiris, mais que l’on me laisse aussi parler sur le subject des larrons de pensees. Je me trouvay il y a quelque temps en une compagnie où un poëte qui faisoit fort du suffisant, me disoit, je tasche d’avoir deux choses qui ne se rencontrent guere ensemble, la jeunesse et la continence. Alors me souvenant que j’avois veu cette pensee, en un certain autheur du temps, que je veux appeller Saluste, je luy respondy ; vous me pardonnerez, ces deux choses se trouverront en Saluste aussi bien qu’en vous. Vous entendez