Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/320

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car pour leur complaire il faudroit leur estre semblable, ce que j’eviteray le plus qu’il me sera possible. Au reste pour leurs menaces elles ne m’estonnent point : car je ne m’estime pas moins puissant qu’eux et au pis aller quand leur hayne seroit mortelle, je sçay bien le moyen de les apaiser. Que je leur donne une fois à disner, et que je leur face boire du meilleur les voyla mes amys intimes. Ce sont des escrivains mercenaires, des piliers de cabaret, des escorniffleurs de bonnes tables, et des bouffons infames qui sont à qui plus leur donne. Je voudrois bien pouvoir parler à quelqu’un de leur bande en presence de si braves gens comme il y en a icy, vous verriez comme

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