Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/339

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ne s’estoit amusé à considerer le sang de charite, et que l’on l’avoit jetté dans un retraict dés le jour qu’il avoit esté tiré. Ha ! Quelle imprudence, et quelle impudence tout ensemble ? S’escria le berger, ne faloit il pas conserver une si pretieuse chose ? Qu’eussiez vous voulu que l’on en eust faict, repartit la servante, en eussions nous faict du boudin ? Ne vous mocquez point, la belle, reprit Lysis, je suis bien fasché moy-mesme de ce que Carmelin a jetté mon sang, car il estoit assez digne d’estre conservé, puis qu’il portoit l’image de ma maistresse. Une autre fois avertissez nous de tout cecy, dit la servante, mais pour ce qui est faict, il n’y a plus de remede. Tandis que cét entretien se passa entre le berger et la servante Carmelin ne se contenta