Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/360

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dit Clarimond, je suis en grand branle de vous croire entierement : mais pour ce qui est de vos comedies je les aprouve plus qu’aucune chose que j’aye jamais ouye. Pour les rendre parfaictes j’y veux aussi adjouster de mon invention. Vous sçavez qu’il y a des comediens qui prennent de certains personnages qu’ils ne quittent jamais, comme par exemple l’un est le docteur, l’autre le capitaine, et l’autre le faquin. Tous leurs sujets sont formez là dessus, leurs qualitez ne changent point, il n’y a que leurs histoires qui changent. Je ne desire pas que nous facions ainsi ; il faut necessairement que nos qualitez et nos habits changent, si nous voulons representer toute sorte de fables antiennes : mais pour nos façons de parler,