Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/432

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est vray, s’escria Lysis, tu n’as faict que me chatoüiller. Et moy, dit Carmelin, que j’en essaye un peu je vous prie. Hircan esloigna alors la pelle du lieu où il vouloit frapper, et il la deschargea sur les fesses de Carmelin avec une telle roideur qu’il les frotta long-temps apres. Il n’y a point de jeu à cela, dit-il, il semble que vous me vouliez donner le morion. Tout cecy n’est que bien, repartit Hircan, jamais tu ne souffriras plus de mal que tu en viens de sentir, car ceux à qui tu as affaire ne sont pas si puissans que moy, et puis te voyla asseuré de n’avoir jamais plus de playes que je t’en ay faict. Carmelin s’estant un peu consolé, eut bien voulu que l’on luy eust encore aporté force pots et force verres pour esprouver ses forces, et Lysis

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eust eu un semblable desir, si H