Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/466

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harnois qu’il leur rua encore jusqu’a tant qu’il se trouva desarmé. Il y eut quelqu’un de ses coups qui les attaignit si vivement, qu’ils en voulurent avoir la raison. Ils redoublerent leur charge dessus le maistre et le valet, encore qu’il n’y eust plus que Lysis qui se revanchast, et qui leur donnast des coups sur leur bosse dont ils se servoient de plastron. Enfin ces deux monstres joignirent les deux guerriers de si pres, qu’ils les pousserent vivement et les renverserent à terre. Ils se mirent dessus eux, et leur ayant bien pincé le nez et les aureilles, ils s’enfuirent avec celuy qui joüoit du tambour. Lysis et Carmelin ne se releverent qu’à peine, tant ils avoient de foiblesse, et toutesfois ils ne laisserent pas de croire qu’ils estoient victorieux