Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/467

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puisque le champ de bataille leur estoit demeuré. Ha ! Poltrons, s’escria Carmelin, vous vous en estes fuys pour aller mourir quelque part, car les blesseures que nous vous avons faictes ne vous permettront pas de vivre d’avantage ; vous avez esté honteux de vous laisser mourir devant nous, mais si je vous puis rencontrer, je vous donneray encore cinquante coups de baston apres vostre mort. Il n’est pas encore temps de faire du brave, dit Lysis, le peu de consideration plustost qu’une vraye valeur te fait parler si haut. Que feras tu, pauvre homme, s’il vient encore d’autres ennemis ? Te voyla tout desarmé. Je m’asseure sur ce que je ne puis estre blessé, non plus que vous, dit Carmelin, mais helas ! Sommes nous à la fin de nos travaux ? Ne