Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/501

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d’esprit, reprit Lysis ; encore que je me deffendisse le mieux qu’il estoit possible, contre les soldats bossus, le malheur voulut que je me laissasse tomber et Carmelin aussi, ayant rencontré quelques pierres dessous nos piez. Aussi tost les bossus se jetterent sur nous, et sçachant bien que nous estions invulnerables, ils s’imaginerent que pour nous faire mourir il faloit nous estouffer. Ils nous vouloient tirer l’ame du corps par quelque nouveau secret, à ce que je puis conjecturer maintenant, car ils nous pincerent le nez de toute leur force, afin qu’elle sortist par là en nous mouchant, puisqu’elle ne pouvoit sortir par aucune playe. Enfin nous leur donnasmes chacun une telle secousse, qu’ils furent contraints de nous laisser. Ce