Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/502

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fut alors que nous aperceusmes un dragon à l’aspect terrible contre lequel je marchay, et malgré la dureté de son escaille, je luy fis une grande playe sur le dos, de laquelle il mourut. J’allay apres dans un cachot où estoit Panphilie que je tiray de ces lieux sousterrains, et par des sentiers ambigus la menay jusqu’a nostre carrosse avec la bonne conduite du magicien que je rencontray encore. Or maintenant il faut que Meliante sçache, que je luy amene sa belle maistresse aussi chaste comme je l’ay trouvée, et qu’encore qu’elle fust enfermee avec deux hommes, elle n’a esté non plus touchee, que si elle eust esté avec des statues. Pour moy je ne parlois pas seulement à elle de peur qu’elle n’eust soupçon que je la voulusse corrompre, et la souvenance