Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/505

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

, dit Lysis, si je suis Hercule, tu es mon Eurystee, si je suis Thesee, tu es mon Phirithous. Excuse moy si j’ay oublié que tu m’as assisté par une façon extraordinaire, et que tu t’es monstré aussi vaillant en jettant tes armes, que les autres en les conservant. Si quelque jour il me prend envie de faire faire des tableaux ou des statues pour representer mon histoire, tu te dois asseurer que l’on ne t’y oubliera pas, et que tu y seras mis en bonne posture. Toutesfois quand j’y songe, lors que nos ennemis ont esté vaincus, il n’y avoit point de danger de reprendre tes armes pour les raporter icy, car si quelque meschant les trouve, il ira dire par tout, que c’est toy qui à esté desfaict. Je me repen bien aussi que nous n’avons pris tout ce