Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/504

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imaginoit ; quant à ce songe qu’il prenoit pour des enchantemens, chacun en admiroit la varieté. Meliante recommença ses remercimens, mais ils furent interrompus par Carmelin, qui s’en vint dire. Et ne me remerciera t’on point moy ? Pense t’on que je n’aye point eu de peine ? Puis-je souffrir que mon maistre tasche de noircir ma reputation en me taxant d’impudicité ? La mauvaise opinion qu’il a de toy, dit Clarimond, n’est rien qu’une illusion. Ce n’est pas tout, poursuivit Carmelin, je ne veux pas qu’en vous racontant la victoire qui a esté remportee sur les monstres, il vous fasse accroire que ç’a esté par son seul moyen. Si l’on le prend à foy et à serment, et si l’on luy veut faire lever la main il ne niera pas que je ne lui aye beaucoup aydé. J’avoüe que tu es le vray compagnon

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de mes travaux