Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/532

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c’est pour telle et telle chose ; et ainsi il rend des raisons de tout, les plus plaisantes qu’il peut trouver, afin de faire rire la compagnie. Cela n’est guere subtil, repartit Lysis, je sçay des jeux bien plus gentils, sans mettre en ligne de compte celuy de l’amour bandé. Il y en a un où l’on oblige chacun à dire des epithetes sur chaque lettre du nom de sa maistresse, comme si j’apellois Charite, chaste, honeste, aymable, riche, incomparable, triomphante et esmerveillable. J’ay veu aussi de beaux jeux dans la conversation civile d’Estienne Guazzo, et dans le courtisan du conte Baltazard ; car les italiens sont ingenieux en cela sur tous les autres, et l’on peut