Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/591

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L’on m’a parlé d’une clarice, pour qui vous avez tant d’amour que quand vous estes à Paris, vous ne bougez de chez elle, et la menez souvent au cours. Ha, dieu ! Qui vous a dit cela ? Reprit Anselme, n’est-ce point Alican ? Il est vray que c’est luy, dit Angeloque, il m’est venu voir à Sainct Clou sans que vous en ayez rien sceu, et c’est alors qu’il m’a apris de vos nouvelles. Voyla le plus grand imposteur du monde, repliqua Anselme, maintenant que je sçay le crime dont je suis accusé, je vous monstreray facilement mon innocence, pourveu que vous vouliez prendre la peine de m’écouter. Je ne suis pas si injuste, que je ne vous donne la liberté de dire tout ce qu’il vous plaira, repartit Angelique. Anselme ayant