Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/592

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donc la permission de parler sur l’affaire qui se presentoit, commença son discours de cette sorte. Je croy que vous sçavez bien que cette Clarice est une perduë, qui est à qui plus luy donne. Il y a six mois que m’ayant veu quelque part, elle prit resolution de m’avoir pour serviteur. Je ne dy pas cecy par vanité, et pour quelque estime que je fasse des qualitez que j’ay en l’esprit ou au corps, car je n’ignore pas qu’elle ne cognoist point d’autre merite que les richesses. Elle faisoit tout ce qu’elle pouvoit pour se rencontrer aux eglises où j’allois, afin qu’il me prit quelque envie de l’aymer, mais je ne songeois non plus à elle que si elle n’y eust point esté, tellement qu’elle se proposa de