Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/594

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parla si pertinemment de beaucoup de choses, que je le pris pour quelque honeste personnage, et luy permis de me reconduire jusques chez moy. Je luy dy à son depart, que j’avois grand desir de voir son amy, et qu’il me vinst trouver le lendemain au matin pour m’y mener. Il ne manqua pas à l’assignation, de sorte que j’allay avec luy jusqu’a une petite maison des marais du temple, où estans entrez, il me dit que son amy n’y estoit pas, et qu’il falloit attendre dans la chambre de l’hoste. Cette chambre estoit aussi basse que la cour, et me sembloit si mal propre, que j’eusse mieux aymé me tenir dans la ruë. Les espees et les hallebardes estoient dessus la cheminee en mesme ratelier que les broches. Deux ou trois sabots estoient