Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/593

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m’attraper par quelque invention. Comme je me pourmenois un soir tout seul sur le mail de l’Arsenac, un soldat me venant aborder me dit ces paroles, monsieur, j’ay apris que vous estes homme qui faites cas des choses rares, c’est pourquoy je me donne la hardiesse de vous acoster, pour vous aprendre que j’ay un amy qui a les plus beaux secrets du monde. Ma curiosité fit que je prestay librement l’oreille à ce discours, et quoy que je sceusse qu’il y a beaucoup d’imposteurs dans Paris, je voulus encore esprouver si cettuy-cy en estoit un. Je demanday au soldat dequoy se mesloit principalement l’homme dont il parloit ; il me respondit qu’il m’apprendroit par une certaine science, quelle fille je devrois espouser, et apres il me