Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/662

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l’ay veuë, voyla mes desirs arrivez ; elle s’est en fin monstree malgré son humeur solitaire. Apres cela voyant que Charite s’en alloit il demeura tout pensif, de sorte qu’il ne se mit plus en discours avecque personne. Cependant Hircan ayant parlé à Amarylle plus clairement que jamais de l’affection qu’il luy portoit, elle luy dit qu’elle se sentiroit fort honoree s’il ne l’aymoit que pour un bon sujet ; et là dessus un vieil gentilhomme des parens d’Amarylle, leur vint dire en s’aprochant d’eux, que l’assemblee estoit si belle et si grande, qu’il s’imaginoit estre à quelque fiançaille. Il ne tiendra pas à moy que nous n’y soyons, dit Hircan, je voudrois que les choses dont je vien de parler à vostre belle niepce pussent arriver dés maintenant, et s’il vous plaist je vous les communiqueray. Il luy dit alors la recherche qu’il faisoit