Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/717

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Hircan estoit en un temps qu’il aymoit mieux la nuit que le jour. Le lendemain s’estant levé il pria tous ses amys qu’il avoit chez luy de s’habiller encore en bergers, et de faire plus les fous que jamais pour tirer du plaisir d’Adrian. Quand ce bon bourgeois fut levé, il fut d’avis de s’en retourner à Paris dés l’heure mesme, sans aller chez Oronte prendre congé d’Anselme pource qu’il avoit peur de troubler les resjouyssances de son mariage. Il alla seulement trouver Hircan, et luy dit qu’il le remercioit de tant d’honneur qu’il luy avoit fait et à son cousin aussi, et qu’il n’estoit plus d’avis de l’importuner d’avantage, mais de s’en retourner à Paris où s’il venoit jamais il luy feroit le meilleur accueil qui luy seroit possible. Comme il faisoit son petit compliment, Fontenay, Philitis, Polidor, et Meliante entrerent, et ce fut Fon