Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/718

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tenay qui parla le premier. Quoy à ce que j’enten, Seigneur Adrian, vous nous voulez oster le plus cher tresor que nous puissions jamais posseder. Vous nous voulez ravir Lysis qui est le prince des bergers de la France ; vous le voulez mener dans une ville pleine de boüe qui n’est point son element. C’est icy qu’il se plaist ; vous luy faites autant de tort qu’à nous. S’il s’en va d’icy toutes les divinitez de ces lieux pleureront son depart et tascheront de vous punir. Je n’enten rien à toutes vos bergeries, dit Adrian, et mon cousin n’y devroit rien entendre non plus. Son pere n’estoit pas berger ; il estoit bon et loyal marchand