Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/736

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m’ont conté de vous de si estranges choses, que je voudrois bien en estre asseuré par vostre bouche. Ce que vous demandez est tres-juste, foy de berger heros, dit Lysis, puisque vous estes celuy de mes parens a qui la justice m’a donné en garde, il faut bien que je vous rende compte de mes actions. Cherchons de l’ombre seulement, il n’y à que cela de necessaire. En voicy de trouvé, dit Polidor en luy monstrant un petit boccage, mais n’avez vous pas besoin de vous repaistre le corps avant que de repaistre l’esprit des autres : je vien de faire avec Carmelin un de ces festins où l’on ne craint ny la poison ny la repletion trop grande, repartit Lysis, du pain, des nois, et des raisins que nous avons achetez chez des paysans, ont esté