Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/8

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où que tu fais meurir les fruicts de la terre, mais pource que tu as des yeux qui jettent une infinité de rayons, et qu’en mesme instant tu peux regarder deux choses, comme maintenant que tu vois Lysis, et que tu peus voir aussi Charite. Que n’ay-je un semblable pouvoir, afin de n’estre jamais eloigné du centre de mes pensees et de mes desirs ? En disant cecy l’amoureux berger s’aperçeut que Carmelin dormoit encore, et luy donnant trois ou quatre coups de coude, il le resveilla. Que ne commences-tu ta journee comme moy en disant quelque belle poincte ? Luy dit-il. Que ne me laissiez vous en repos ? Respondit Carmelin, ne voyez vous pas que j’y songeois avec grande attention ? Ha stupide, repliqua Lysis,