Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/882

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rloit tantost par hyperbole et tantost par galimatias. Philiris qui lisoit aussi bien les mauvais livres que les bons, s’estoit donné la patience de lire ceux de Musardan pour y trouver des sottises qui le fissent rire, de sorte qu’ayant la memoire fort bonne, il ne parloit qu’en termes de cet autheur ce qui estoit le plus recreatif. Ce n’estoit pas qu’il donnast un autre sens à ses parolles ; elles estoient assez ridicules d’elles mesmes sans qu’il y adjoustast du sien. Musardan ne s’en faschoit point, soit qu’il n’y pris pas garde, soit qu’il fut fort glorieux de se voir cité. Pour ce qui estoit de Fontenay, apres avoir regardé long-temps Pernelle d’un oeil mourant, il luy tenoit encore des propos d’amant desesperé, dequoy Adrian et elle n’estoient guere contens : mais ils souffroient tout considerant qu’ils