Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/885

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

dans la plus belle compagnie du monde. Pour moy je pren Anselme pour nostre juge. Je l’accepte, dit Lysis, il a l’humeur indifferente, il n’est non plus passionné pour un party que pour l’autre. Chacun ayant ouy ce differend qui venoit de naistre l’on tascha de l’augmenter en l’aprouvant, afin que cette belle resolution de faire une dispute solemnelle ne se perdist point. Clarimond ne cherchoit autre chose que de monstrer le sujet qu’il avoit de hayr les romans et la poësie, et pour Musardan l’on luy dit qu’il faloit qu’il se preparast à respondre à ce que l’on diroit contre son mestier. Il estoit si vain qu’il promit de respondre pertinemment, et quand à Anselme bien qu’il ne voulust pas avoüer, qu’il fust assez suffisant