Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/884

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Tu es donc tousjours ce mesme Clarimond qui mesprise les riches inventions des bons autheurs, reprit Lysis, je suis fort aise que Musardan se soit trouvé icy tout à propos ; il pourra soustenir la cause de ses compagnons et la sienne. Je t’ay tousjours promis que lors que nous trouverions quelque bel esprit du siecle, je te donnerois la licence de dire tout ce que tu voudrois contre les livres qui te sont en haine, afin de te voir rendre confus par un homme qui te sçaura bien respondre. J’accepte pour maintenant la promesse que vous m’avez faite, dit Clarimond, j’attaqueray les conteurs de fables tant anciens que modernes. L’on ne peut choisir un temps plus propre que celuy cy auquel nous nous trouvons