Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/91

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fonds desquels il se pûst mirer, luy qui estoit chasseur et vivoit parmy les champs ne s’estoit-il jamais regardé dedans une fontaine ? Avoit il vescu jusqu’à l’âge de seize ans sans en rencontrer ? Et s’il en avoit rencontré, comme il le faut croire necessairement, pourquoy admiroit il son visage comme une chose nouvelle, et s’imaginoit-il qu’il y eust une nymphe dessous l’eau ? Que n’avoit il fait plutost cette niayserie des l’âge de huict ans ? Elle luy eust esté permise. L’on void par là que pour rendre son avanture vray semblable, il la faudroit racommoder à l’imitation de celle du berger Fontenay. Je n’accorde pas tout cecy, repartit Lysis, car premierement je ne veux pas que l’on reforme ce que l’antiquité à crû de Narcisse,