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Page:Sorel - Le Berger extravagant, troisième partie, 1628.djvu/123

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faire leur proffit de ce qu’il rejettoit. Pour les gens de guerre ce sont ceux qu’il instruit davantage, et l’on aprend dans son livre avec quel courage l’on doit assaillir ses ennemys, comment les soldats doivent obeyr, et le chef doit commander, et de quelle eloquence masle un capitaine se doit servir pour animer ses troupes. Quand aux discours que les heros se tiennent au milieu d’un combat, ils ne sont pas tant hors de raison. Ils pouvoient s’estre escartez de la presse cessant de combattre à cause de leur lassitude, et en se reposant ils se faisoient connoistre l’un à l’autre. Ce n’est point une feinte que l’estime qu’Alexandre et tant d’autres ont fait d’Homere ; tous les historiens s’y accordent, et jamais personne ne s’est figuré que ce

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