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Page:Sorel - Le Berger extravagant, troisième partie, 1628.djvu/144

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point de sçavoir ce que c’estoit, et comment Hyante en parloit aussi veu qu’elle estoit payenne, je luy respon que Francus laissoit passer cela comme une chose inconnuë qui ne le touchoit point, et que pour Hyante l’esprit qui la faisoit parler la possedoit tellement, qu’elle ne sçavoit pas seulement ce qu’elle disoit. Je ne doute point que Ronsard ne nous eust donné de semblables satisfactions s’il eust continué son ouvrage. Pour ce qui est du dessein qu’il avoit de faire venir Francus en Gaule pour y bastir une ville, il est fort mal seant de le blasmer en cela, puisqu’estant poëte il luy estoit permis de feindre tout ce qu’il voudroit, et qu’encore sa fiction n’estoit elle pas si fort eloignee de la verité qu’elle n’eust pour garends la pluspa