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Page:Sorel - Le Berger extravagant, troisième partie, 1628.djvu/150

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S’il n’entend rien aux amours de Strephon et de Clajus, il faut qu’il s’en prenne à luy, non pas à l’autheur qui a rendu son livre l’un des plus beaux du monde. Il y a des discours d’amour et des discours d’estat si excellens et si delectables, que je ne me lasserois jamais de les lire. Je vous dirois beaucoup de choses à sa loüange, si je n’avois haste de parler de l’Astree que Clarimond a mis apres ; et veritablement je luy sçay bon gré de reconnoistre le merite de l’autheur : mais il a tort de s’imaginer que ce livre ne soit pas en sa perfection. Si au lieu du tiltre d’Astree, il portoit celuy de Galathee ou de Diane il feroit une mesme plainte que maintenant ; il demanderoit pourquoy l’on luy auroit donné plustost ce tiltre là qu’un autre :