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Page:Sorel - Le Berger extravagant, troisième partie, 1628.djvu/166

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toutes les raisons que Clarimond avoit alleguees contre les romans, ils se remettoient encore de son costé, tellement qu’ils estoient tousjours dans l’incertitude, et eussent bien voulu qu’Anselme eust vistement donné son jugement : mais comme l’on s’attendoit qu’il l’allast prononcer, Amarylle se leva, et demanda à estre receuë partie intervenante en la cause dont il s’agissoit devant luy. Il luy fut permis de dire tout ce qu’elle voudroit, et cette belle dame parla ainsi. Bien que je sois la moindre de toutes celles de nostre sexe qui se trouvent en ce lieu, sage et equitable juge, si est-ce que je ne veux pas laisser de parler en une affaire qui nous importe, puisque les autres ne s’y presentent pas. Je ne sçaurois souffrir que Clarimond blasme les romans jusques à ce