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Page:Sorel - Le Berger extravagant, troisième partie, 1628.djvu/186

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qu’il a pris un valet qui est presque aussi sçavant que luy : mais je vous diray, je croy que leur sçavoir leur est inutile, ou plustost qu’il leur est nuisible, car ils ne s’en servent qu’à des choses que je ne sçaurois aprouver. Cela est-il donc vray ? Dit l’hermite à Lysis, abusez vous des dons que Dieu vous a faicts ? Mon amy, ne voulez vous pas suivre tous les articles de nostre foy ? Je garde la foy à Charite, reprit Lysis, je luy ay promis devant le throsne de l’amour que je seray tousjours à elle. Ha quelle impieté, s’escria le bon pere, quand l’on vous parle de Dieu, vous parlez de ses creatures, comme si vous les adoriez au lieu de luy. Si vous ne voulez pas vous adresser tout d’un coup à sa majesté infinie, pour crainte de vos pechez, recommandez vous à quelque bon sainct qui vous tire