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Page:Sorel - Le Berger extravagant, troisième partie, 1628.djvu/188

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Quant à luy il voulut esprouver si le dessein qu’il avoit de luy rendre son bon sens luy pourroit mieux reüssir qu’à un autre, avec les artifices qu’il s’estoit proposé d’y employer. J’ay une infinité de choses à vous communiquer en presence de cette honorable compagnie, luy dit-il, c’est maintenant que je vous veux monstrer que je suis veritablement vostre amy, comme je vous en asseuray il y a quelques jours. C’est Philiris et ses compagnons qui sont vos ennemis, quoy que vous ayez pensé le contraire. Ils ont adheré jusques icy à vos fantaisies, et c’est cela qui vous a mis au chemin de perdition. Depuis que vous vous cognoissez vous avez leu une infinité de livres fabuleux, que vous avez tenus pour veritables, à faute de rencontrer un homme