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Page:Sorel - Le Berger extravagant, troisième partie, 1628.djvu/189

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qui vous tirast prudemment de vostre mauvaise opinion. Je ne vous veux plus rien celer de ce que je pense, comme j’ay faict par le passé, en me voulant insinuer petit à petit en vos bonnes graces, pour avoir la permission de vous parler un jour avec franchise. Vous venez tout presentement de tesmoigner encore une extravagance la plus grande du monde ; vous avez parlé de vostre maistresse comme d’une chose divine, encore que vous puissiez bien sçavoir que c’est une fille mortelle, qui boit et mange comme nous. Vous avez dit que vous n’aviez de la foy que pour elle ; avez vous donc oublié la foy de vos peres pour estre un idolastre ?