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Page:Sorel - Le Berger extravagant, troisième partie, 1628.djvu/209

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pour une verité, aprestant à rire à tout le monde, plus qu’aucune farce qui jamais y ait esté jouée. Vous fistes encore une belle affaire, quand vous creustes que le portraict d’un berger imaginaire estoit le vostre, et quand vous allastes estonner le libraire de la ruë Sainct Jacques par vos paroles et vos actions. Les discours que vous tinstes avec Cecille furent fort plaisans, quand vous couchastes en sa maison, et ce fut une agreable chose de voir que vous vinstes en ce pays cy, pensant aller au pays de forests. Cette tromperie vous est conneuë ; vous n’y pouvez rien repliquer. Voila Anselme qui est icy pour en tesmoigner, et de toutes les autres choses aussi, au cas que vous les vouliez nier. Anselme s’avançant alors, vint avoüer froidement