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Page:Sorel - Le Berger extravagant, troisième partie, 1628.djvu/239

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en son esprit, elle ne s’esloignoit pas trop du dessein que l’on avoit pris. Lysis estant chez Clarimond, il trouva que Montenor luy avoit envoyé de chez luy les habits qu’il avoit accoustumé de porter dans la ville, lesquels Anselme n’avoit pas oublié de faire conserver. Clarimond luy dit qu’il les faloit mettre, et qu’aussi bien estoient-ils plus propres pour la saison que ceux des bergers. Sa jupe estoit toute tachee et toute deschiree ; elle n’avoit pas pû resister parmy ses diverses avantures ; et puis elle estoit si peu doublee, qu’elle ne le pouvoit pas garantir de la froideur des vents et des pluyes qui regnoient pendant l’automne. Il reprit donc cet habit, qu’il y avoit long temps qu’il n’avoit mis,

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