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Page:Sorel - Le Berger extravagant, troisième partie, 1628.djvu/240

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mais il se vestit avec tant de longueur, que l’on voyoit bien qu’il avoit de la peine à se resoudre à ce qu’il faisoit. Il n’en faut point mentir, dit-il à Clarimond, il me faict mal de quiter un vestement auquel je m’estois accoustumé. Je m’imaginois que de le porter, c’estoit un puissant moyen pour jouïr de toutes les douceurs de la vie. Ces opinions sont fascheuses à vaincre. N’estes vous donc pas encore converty ? Dit Clarimond ; n’avez vous pas esté berger assez long temps ? Je vous veux aporter une raison la plus veritable du monde. Souvenez vous que dans tous vos livres de bergerie, il n’y a que ceux qui font l’amour qui soient habillez en bergers. Pour ceux qui sont mariez l’on ne parle point qu’ils menent paistre des troupeaux.