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Page:Sorel - Le Berger extravagant, troisième partie, 1628.djvu/251

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tous les contentemens du monde, de le voir faict comme les autres hommes ; et là dessus, pour nettoyer son esprit de toutes mauvaises fantaisies, il luy fit un discours sur la divinité, luy remonstrant que nous ne devons adorer qu’un seul dieu, et non pas idolastrer ses creatures, qu’il faut seulement aymer à cause de luy, au lieu qu’il sembloit qu’il n’adorast Dieu qu’à cause de sa maistresse. Il luy aprit aussi une autre physique que celle que la poësie luy avoit aprise. Il luy remonstra que les yeux d’une beauté n’estoient point des soleils qui nous donnassent le jour, ny qui pussent reduire en cendre les choses où ils jettoient leurs regards. Ainsi il luy fit connoistre clairement

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les erreurs qu’il commettoit en toute sorte de scie