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Page:Sorel - Le Berger extravagant, troisième partie, 1628.djvu/260

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Adrian, et les autres parens de Lysis s’en retournerent à Paris avec Leonor et Anselme qui y remena sa femme. Oronte leur escrivit depuis que les deux amans qui estoient ses voisins, menoient une vie fort douce, et qu’il ne faloit plus rien autre chose, que de faire trouver à Lysis quelque petit office qui le pust exempter de taille. Comme l’on luy en eut acheté un il s’estima fort heureux d’estre gentil-homme champestre, et les habits de toute sorte de couleurs qu’il portoit ne luy pleurent pas moins que le paletot rustique. Toutesfois des qu’il entendoit beeller des moutons, il ne se pouvoit empescher d’avoir quelque ressouvenir du faux plaisir qu’il avoit eu à en garder. Il s’esgaroit aussi fort souvent dedan