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uns sur les autres. L’autheur les fait à sept où huict fois, et vous lairra deux chevaliers l’espee haute prests à se fraper pour aller voir ce que fait un autre, et puis il revient à eux pour leur faire donner deux ou trois coups d’espee, et puis il les quite encore. Voila comme il nous fait languir apres des sotises, et ses chevaliers se transportent aussi viste d’un pais à l’autre que si tous leurs chevaux avoient des aisles. Quant au Tasse nous luy sommes redevables aussi bien qu’à l’Arioste d’avoir fait une fable de nostre histoire. Ce dernier le fait avec impertinence, car bien qu’il soit obligé de parler en chrestien dans sa Hierusalem assiegee, il ne laisse pas de parler aussi souvent en payen, et de mettre en jeu les antiennes divinite