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Page:Sorel - Le Berger extravagant, troisième partie, 1628.djvu/60

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une autre fois s’il le raconte à quelqu’un, ce qui est tellement ennuyeux que l’on ne le peut lire qu’avec peine. Ne void on pas que c’est tousjours la mesme invention, qui se met à faute d’autre, et outre cela n’estoit ce pas une impertinence mesme parmy des payens de croire que les dieux allassent si promptement d’un costé et d’autre pour le secours d’un mortel ? Tous ces poetes cy ne font point faire de priere à ceux qu’ils ont entrepris d’honorer, qu’ils ne mettent que tout aussi tost l’on entendit un tonnerre à main gauche pour tesmoigner que Jupiter les exauçoit. Le tonnerre ne leur coustoit guere en ce temps là, en quelque saison que ce fust. Ronsard a voulu faire aussi des comparaisons et des descriptions