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Page:Sorel - Le Berger extravagant, troisième partie, 1628.djvu/61

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comme ceux qu’il prenoit pour patron, mais bien que ce soit ce que plusieurs ont estimé le plus, c’est pour moy ce que j’estime le moins. Il s’amusera à descrire particulierement le bruit que faict une cognee en frappant contre un arbre, le grand nombre des planches que l’on sioit pour bastir des navires, combien de clouds l’on y mettoit, et la peine qu’il y avoit a faire entrer ces grands vaisseaux dans la mer. Cela est bien mechanique, et j’aymerois bien mieux qu’il se fust amusé à descrire les diverses passions des hommes, et d’autres choses d’importance. Il y eust eu davantage à profiter pour les lecteurs. Je ne vous dy point s’il a de mauvaises rimes ; il en est si grand observateur que l’on ne sçauroit juger si le fils d’Hector s’appelloit Francion ou Francus, car pour venir à la rime de vaincus il met quelquefois Francus, et pour venir à celle de nation il met quelquefois Francion. Je ne vous diray pas non plus si ses vers sont mal tournez et s’il y a