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Page:Sorel - Le Berger extravagant, troisième partie, 1628.djvu/88

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Que si l’on me veut faire croire qu’il n’est pas foû, et qu’il est seulement de bonne humeur, je respondray que c’est une faute de ne nous en avoir point lasché quelque parole parmy des grands discours, et de ne nous avoir point osté les scrupules que nous donnent les inegalitez de son esprit. Pour Silvandre je mets en doute si les raisons de sa philosophie sont tousjours bonnes, et s’il n’a point quelquefois de la plus fine resverie de Platon. Toutes les histoires qui se racontent apartiennent à des personnes estrangeres : mais elles viennent toutes en forests par une mesme invention ; c’est tousjours un oracle qui les y envoye. Il y à aussi en de certains endroits des discours fort longs, et je voudrois que l’autheur ne les eust point faits et qu’il se fust plustost amusé à nous achever tout l’ouvrage. C’eust esté alors que nous en eussions donné un