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XXII.

Un Morceau de Pain !…

Cette personne inconnue, ainsi tombée dans la vie de Robert de Rolleboise, habitait, nous l’avons dit, un appartement au troisième étage, d’une maison de médiocre apparence. Sa chambre était propre, froide et pauvre, tes murailles et le sol offraient désagréablement à l’œil leurs nudités grisâtres. Les meubles honteux de leur insuffisance, se rencognaient en grimaçant. Le lit, triste et étroit comme un cercueil, n’invitait pas au repos.

La matinée atteignait son déclin, La jeune fille assise près d’une table de bois, pensait. On pouvait remarquer dans son vêtement, ce luxe délabré, annonçant une déchéance ; souvenir qui ricane à la misère présente. Sa robe de satin noir, avait des places blanchâtres et des effilures aux bras. Un simple fichu recouvrait les épaules. Sa tête admirable de pureté de lignes se montrait appalie et souffrante. Et, de tout ce qui l’entourait, ses che-