Page:Soubhadra Bhikshou - Catéchisme bouddhique, 1889.djvu/31

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

les autres, et il résolut de ne plus suivre que ses propres inspirations. Il avait renoncé aux mortifications violentes ; il se contenta dès lors de s’abstenir de tous les plaisirs des sens. Il s’efforça en même temps, dans la solitude complète où il vivait, de dégager ce qu’il sentait exister dans la profondeur de son être et de développer complètement les forces supérieures de son esprit. Une nuit, il fut averti, par des rêves prophétiques, qu’il approchait de son but. Lorsqu’il s’éveilla, il se baigna dans le Nirandjara et accepta ensuite, des mains d’une jeune fille nommée Sudjata, un peu de riz. Après avoir mangé, il se sentit fortifié d’une manière merveilleuse. Il passa toute la journée sur les bords du cours d’eau, plongé dans ses méditations.

Vers le soir, il s’étendit au pied d’un grand arbre[1], qui n’était pas très loin de

  1. Cet arbre, appelé par les Bouddhistes bô ou bodhi, c.-à.-d. arbre de la connaissance, est le ficus religiosa des naturalistes. Un rejet de ce figuier verdit encore près des ruines du temple de Bouddha-Gaya, non loin de Radjgir. Un autre