Aller au contenu

Page:Soubhadra Bhikshou - Catéchisme bouddhique, 1889.djvu/34

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Oui ; suivant l’expression des livres saints, l’œil pur et clair de la vérité s’ouvrit en lui. Il perçut la cause de la naissance et de la ruine des êtres, la cause de la souffrance, de la mort et des vies successives, et en même temps le moyen de mettre un terme à la douleur, d’échapper à cet enchaînement perpétuel de naissances et de morts, et d’arriver à la délivrance, au Nirvâna.

42. Resta-t-il longtemps sous l’arbre de la connaissance ?

Il resta sept jours, profondément absorbé, au pied de cet arbre. Ensuite il se leva et alla près du figuier Adjapâla. Le tentateur Mâra[1] s’approcha alors de lui et lui dit : « Seigneur, entre maintenant dans la paix éternelle. Tu as perçu la vérité,

  1. Mâra, le tentateur, le prince de ce monde, joue dans la religion bouddhique à peu près le rôle du Satan des chrétiens, du prince des ténèbres. Le Christ fut tenté par le diable dans le désert comme le Bouddha le fut ici par Mâra. Il s’agit naturellement, dans ce récit allégorique, non d’un événement extérieur, mais d’une lutte intime et qui n’eut lieu que dans l’esprit du Bouddha.